"It would be helpful to forgive, Jo, I'll do the rest..."
For almost a year, French journalists Adèle Humbert and Emilie Denètre investigated a cold case. "1000 Degrees" is the first true crime podcast series in France.
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Le corbeau corse
Dans cet épisode, nous avons tenté de décrypter les messages envoyés par le corbeau en dialecte corse. Nous apprenons aussi que les enfants de Daniel Massé ont douté de leur père et ont pensé qu’il avait pu envoyer ces missives. Les analyses ont démontré le contraire.
La lettre envoyée à Renée Massé :
Selon notre traducteur corse, la lettre envoyée à Renée Massé par le corbeau au mois de novembre 1996 peut recouvrir deux sens selon la signification du mot « Jo ». En effet, ce dernier peut faire référence à une vieille expression corse qui signifie « ô Dieu » ou « ô Seigneur ». Mais « Jo » est également le diminutif de Joseph Hernandez.
Voici les deux traductions proposées par Pierre-Jean Andréi :
1. “Ce que tu crois est malheur, le coupable est maure. Que Dieu le bénisse, je le pardonne” ;
2. "Ce que tu crois est malheur, le coupable est maure. Que Jo le bénisse et lui pardonne.”
La lettre envoyée à Daniel Massé :
Quant à la lettre reçue par Daniel Massé quelques jours plus tard, là encore deux traductions sont possibles selon le sens donné au mot « Jo ». Selon Pierre-Jean Andrei, « Farradio » serait ici un nom de famille.
1. “Il serait utile de pardonner, ô Seigneur Farradio [nom de quelqu’un ?] (le reste)”
2. “Il serait utile de pardonner Jo, Dieu fera le reste”
L’écriture manuscrite « Arrêtez s’il vous plaît. On en a déjà assez » est de la main de Daniel Massé. Il signe d’ailleurs avec son prénom. Il a rédigé ce mot à l’intention de ses beaux-parents - qu’il croyait à l’origine des missives anonymes à cause de leur origine corse – avant de glisser une photocopie du courrier dans leur boîte à lettres.
Le doute des enfants :
Le 10 décembre 1996, quelques jours à peine après la réception des lettres anonymes, Christelle Massé écrit une lettre au juge d’instruction. Elle est rédigée à la main sur neuf feuilles volantes, d’une écriture ronde et enfantine. Il y a ici et là des ratures. Dans ce courrier, Christelle expose à Joaquim Fernandez ses doutes.
Elle raconte avec beaucoup de détails sa journée du 22 novembre 1996 [ndlr : le cachet de la Poste sur les lettre anonymes est le 23 novembre 1996]. Cette après-midi là son père s’est longuement absenté de la maison « puisqu’il a enfermé la chienne dans la cuisine et a actionné l’alarme ce qu’il ne faisait pas en temps normal puisqu’il ne la met pas quand il va chercher des cigarettes ou autres ».
Une autre attitude de Daniel Massé semble avoir mis la puce à l’oreille de Christelle : son père lui aurait en effet demandé de lui donner ses tickets de cinéma datés du 22 novembre (séance de 20h30) afin de « prouver qu’il était là ».
Une quinzaine de jours après la réception des lettres anonymes, et alors que Daniel Massé se plaignait d’avoir reçu l’une de ces mystérieuses missives, Christelle aurait également demandé à son père « d’arrêter » car « [ils] savaient très bien, avec Yannick, que c’était lui qui l’avait envoyé ».
Dans ce courrier, Christelle rapporte enfin qu’elle et son frère Yannick ont repéré dans le garage de leur père, un pot de peinture verte de la même couleur que le sceau signant les lettres anonymes.
L’expertise des peintures :
Le 27 mars 1998, presque un an et demi après les confessions de Christelle Massé, le juge Fernandez débarque avec les policiers du SRPJ de Toulouse au domicile de Daniel Massé. Ils placent sous scellé quelques échantillons de peinture verte, et un blouson de cuir sans manche avec un dessin réalisé dans le dos à la peinture verte.
Un an plus tard, le 29 mars 1999, le juge ordonne une expertise visant à comparer les scellés de peinture verte saisis chez Daniel Massé avec le sceau à la tête de Maure présent sur les lettres anonymes. Deux mois plus tard, l’experte du Laboratoire de Police Scientifique rend son rapport : les pigments retrouvés chez Daniel Massé ne sont pas les mêmes que ceux ayant servi à dessiner la tête de Maure corse.
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